Facebook : Quel avenir pour le leader des réseaux sociaux ?

Après avoir connu une entrée en bourse dépassant les 100 milliards de dollars, le cours ne cesse de baisser. Le réseau social est-il menacé, quels sont ses leviers de croissance…

Le modèle économique

Après avoir perdu près d’un tiers de sa valeur en deux semaines, des interrogations se posent sur le réel potentiel financier de Facebook et de ses potentiels de croissance. En effet, la principale donnée communiquée est le nombre de membres, plus de 900 millions, mais rarement la rentabilité de ceux-ci. Alors que plus de 80 % de ses revenus son tirés de l’affichage publicitaire (display), d’autres stratégies de diversifications sont envisagées et développées.

Opportunités

  • Le Marketplace

Le marché d’application est une opportunité tant sur PC que sur mobile a condition d’avoir une valeur ajoutée importante et de ne pas être dépendant de ressources matérielles de bas niveau. Un autre frein peut être l’habitude de la gratuité des applications qui se partagent beaucoup plus facilement avec leur gratuité.

  • La monnaie et les cadeaux virtuels

Le fait de pouvoir effectuer des transactions est une opportunité d’obtenir des marges sur celles-ci. Cependant ce modèle économique reste incertain dans la mesure où les transactions restent virtuelles.

  • L’identité personnelle

Le marché de l’identité personnelle est en fort développement. Le fait de pouvoir utiliser un service (commande on-line, forums, etc…) permet de simplifier grandement l’expérience de l’utilisateur. Les plateformes d’écoute de musique en ligne ont profité de cette fonctionnalité pour accroître leur audience. Cependant, le modèle économique généré par l’identité numérique reste à définir.

  • Le sponsoring de publications

levier de croissance intéressant, le sponsoring de publication n’aura pas d’intérêt pour les particulier. Il est peu vraisemblable que le partage d’une information avec ses proches puisse se monétiser. En revanche, pour les marques, cela peut permettre une plus grande lisibilité des informations qui sont publiés et permettre une communication à un nombre plus élevé d’utilisateurs. Les avantages de cette option réside dans le fait que sa mise en oeuvre n’implique aucune modification lourde du fonctionnement et que l’affichage des statuts sponsorisés fonctionnera aussi bien sur PC que sur mobile. En revanche, il est nécessaire que l’utilisateur soit « aime » la marque pour recevoir ces informations.

  • Diversification mobile

Selon les rumeurs, Facebook pourrait se lancer dans le marché de la téléphonie mobile en construisant son propre matériel. L’intérêt reste faible puisque le marché est très concurrentiel et que la valeur ajoutée que peut apporter le réseau social est limité, son application étant disponibles depuis les autres smartphones.

  • Un accès premium

Cette possibilité est envisageable théoriquement, mais le succès de Facebook réside dans son universalité, introduire un abonnement payant pour une partie des fonctionnalités risque de créer une fracture parmi ces utilisateurs. De plus, les concurrents (notamment Google +)  n’hésiteraient pas à profiter de l’occasion pour mettre en avant leurs services.

Menaces :

  • Chute des cours en bourse

Il n’y a pas de risques imminent d’OPA néanmoins puisque Mark Zuckerberg s’est attribué 51% des droits de votes. Ceci est cependant risqué car les nouveaux actionnaires peuvent ne pas être tenté par ce manque de contrôle dans la société et la prise de décisions non concertée et donc ne pas investir.

De plus, la baisse de l’action apporte une image négative à la société, même si l’impact sur les utilisateurs reste à démontrer

  • Transfert vers le mobile en l’absence de format publicitaire innovant

La principale source de revenus de Facebook est la publicité en affichage. Sur mobile, les formats de publicités ne peuvent pas être équivalents. Un clic sur une bannière conduit à une rupture dans l’utilisation, car l’usage mobile ne permet pas de faire plusieurs choses simultanément (ou ne le permet pas dans des conditions optimales). En conséquences, Facebook n’arrive pas a l’heure actuelle à obtenir des revenus significatifs alors que ce mode d’accès est appelé à augmenter rapidement.

  • L’émergence d’un nouvel acteur

Face au succès de Facebook, de nombreuses initiatives ont été tentées pour opposer une concurrence, mais sans succès. Même Google avec sa base d’utilisateur arrive difficilement à percer. Ceci est du à la loi des réseaux : Plus il y a de membres, plus le réseau est attractif.

  • Un acte de piratage massif de la base de données

Un acte de vol de données massif pourrait avoir un impact très négatif pour Facebook, d’autant que les informations pourrait être exploitées à l’encontre des utilisateurs. L’attaque de LinkedIn a prouvé que cette éventualité n’est pas à écarter.

  • Un changement des usages

Cette menace est certes à long terme, mais peut être dangereuse si Facebook ne sait pas s’adapter. Ce manque d’adaptation est survenu pour MySpace et d’autres anciens géants du web éprouvent des difficultés (Yahoo, Microsoft pour live Messenger…)


Quel avenir…

En conclusion, si la valeur de Facebook a été nettement surévaluée lors de son entrée en bourse, le réseau social reste solide et dispose d’atout sérieux pour rester profitable et le leader dans son secteur.

 

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